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林原めぐみ【Megum@s】 林原めぐみさんの曲とのコラボによるMADアイマスPV企画です。当日はメンテナンスにより公開開始が遅れたものの、多くの作品がアップされました。 取り纏め:トンカツP タグ:Megum@s 企画掲示板 告知CM、OP 参加作品一覧(作品公開順) 参加Pより一言他 企画掲示板 企画・連絡告知スレッド 告知CM、OP ディープP 感想 馬孟起P 感想 参加作品一覧(作品公開順) デュランダルPアイドルマスター×万能文化猫娘 私にハッピーバースデイ やよいソロ(過去公開作品) おきな。P 感想【Megum@s】アイドルマスター 万能文化猫娘5曲メドレー 林原めぐみ ディープP 感想アイドルマスター 星を飛び越えて(林原めぐみ)→Megum@s DoradoP 感想アイドルマスター Thirty トンカツP 感想【Megum@s】アイドルマスター『KUJIKENAIKARA!』(TVedit) 最東みんくP 感想アイドルマスター Successful Mission 律子 【Megum@s】 ルイPアイドルマスター Megum@s 「Give a reason」 もんじょP 感想Megum@s アイドルマスター 伊織 おカネがいちばん LUNAR HPHP 感想【Megum@s】アイドルマスター 律子ソロ(Deja vu) きつねP【Megum@s】アイドルマスター 「Over Soul」 林原めぐみ シメジPアイドルマスター Megum@s 「サクラサク」 dodoP 感想アイドルマスター シャーマンキングOver Soul 春香 美希 千早 ありすえPアイドルマスター 春香さんと「街へ出よう」!!(歌・林原めぐみ)再UP(過去公開作品) 井川KP 感想アイドルマスター 真 伊織 明日になったら/TVサイズ(Megum@s参加品) うっしーPアイドルマスター Give a reason short.ver ニコラスP 感想アイドルマスター 春香&林原めぐみ コラボMAD 「unsteady」 kuraP 感想【Megum@s】アイドルマスター A Happy Life 春香 シーダP 感想アイドルマスター【Megum@s】好きより大好きミンキースマイル! ち○こPアイドルマスター「Over soul」【Megum@s】 だ~おかP【Megum@s】アイドルマスター「OUR GOOD DAY…僕らのGOOD DAY」 まな板Pアイドルマスター Northern lights 京都Pアイドルマスター Megum@s アイマスキャッチアップ! tloP 感想浜辺で千早とデートした。 LoveP 感想Megum@s - Tokyo Boogie Night マツリP【Megum@s】 We are the コスモス 【チンプイ】 【Megum@s】 シンデレラなんかになりたくない 【チンプイ】 ayakanP(仮名)【Megum@s】 アイドルマスター 「私にハッピーバースデー返し」 どかP【Megum@s】アイドルマスター 「星を飛び越えて」 焼き肉PMegum@sアイドルマスター 伊織 Breeze 名無しPさんアイドルマスター 「だめみくす15年10月号」より林原めぐみメドレー 仮面P 感想前向き!ロケット団 アイドルマスター アイドルマスター 星を飛び越えて ハイジャックP【Megum@s】 アイドルマスター 律子 君さえいれば せらPMAD アイドルマスター 雪歩 ~Distance~ Megum@s 赤ペンP 感想アイドルマスター あずさ 「STRAY CAT」 (Short Ver.) whoP 感想アイドルマスター ミキさえいれば… 【Megum@s】 た~ぼPアイドルマスター 「SPACE LONELY SOLDIER(short Ver.)」【Megum@s】 さとP 感想【Megum@s】アイドルマスター 千早 虹色のSneaker【From 林原めぐみのHS】 先駆者P 感想アイドルマスター Megum@s「街へ行こう」一発ネタ とたまろP 感想アイドルマスター Megum@s作品 『A Happy Life』 たつのPアイドルマスター Until Strawberry Sherbet(林原めぐみ) rucoPアイドルマスター 「英雄伝ワタル 超ド級」 慎悟Pアイドルマスター Megum@s 「魂のルフラン」 アイドルマスター Megum@s 「魂のルフラン」(画質改善版) いっそのことPアイドルマスター春香「星の涙ポ・ロ・ロ・ン/林原めぐみ)」 コッポラPアイドルマスター「Northern Lights」(林原めぐみ)ACM 参加Pより一言他 Megum@s/感想1 Megum@s/感想2 タグ一覧:wiki
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ACTE PREMIER Le théâtre représente le forum. A gauche l atrium, ou logement particulier des vestales, qui communique par une colonnade au temple de Vesta; sur le même côté et vis-à-vis l atrium le palais de Numa et une partie du bois sacré qui l entoure. Le fond représente le mont Palatin et les rives du Tibre. On voit sur la place les préparatifs d une fête triomphale. Le jour commence à peine. SCÈNE PREMIÈRE Licinius, Cinna. Pendant la ritournelle, Licinius est appuyé contre une des colonnes de l atrium; Cinna sort du bois sacré. CINNA Prés de ce temple auguste à Vesta consacré, Pourquoi Licinius devance-t-il l aurore? D ennuis et de chagrin ton cœur est dévoré; Confie à l amitié ton secret qu elle ignore. Licinius veut s éloigner. Tu me fuirais en vain, j accompagne tes pas. LICINIUS montrant l atrium Ces murs, ces murs sur moi ne s écrouleront pas! Suis-je assez malheureux! CINNA Toi! lorsque la victoire A consacré ton nom au temple de mémoire; Quand ton bras, signalé par d immortels exploits, De nos murs ébranlés chasse enfin les Gaulois; Quand tu rentres vainqueur au sein de ta patrie? LICINIUS Eh! que me font de vains honneurs, De stériles lauriers, d importunes grandeurs? Que me fait Rome entiere, et ma gloire, et ma vie? CINNA Quels vœux, Licinius, peux-tu former encor? Ne vois-je pas déjà ta pompe triomphale, Et sur ton front le laurier d or Attaché par les mains de la jeune vestale? LICINIUS Que dis-tu, malheureux? CINNA D où vient que tu frémis? Quel trouble, quel transport égarent tes esprits? Air Dans le sein d un ami fidele Tu crains d épancher ton secret; Tu ne me vois plus qu à regret Voilà donc le prix de mon zele! Ta réserve à mon cœur Serait moins importune, Si tu me cachais ton bonheur; Mais d un ami dans l infortune Je veux partager la douleur. LICINIUS Eh bien! partage donc mon crime et ma fureur; Partage de mes feux la violence extrême, Et dispute à Vesta sa prêtresse que j aime. Tu connais mon destin. CINNA Tout mon sang s est glacé Des plus affreux malheurs je te vois menacé. Quel démon t inspira cette ardeur sacrilège? LICINIUS Elle était pure alors. Ami, te le dirai-je? Julia, cet objet de tendresse et d effroi, Par sa mere jadis fut promise à ma foi; Mais le chef orgueilleux d une illustre famille Ne pouvait consentir à me donner sa fille, Quand la gloire ignorait et ma race et mon nom? Je volai dans les camps; ma noble ambition Par des travaux heureux a signalé ma vie Vainqueur, après cinq ans je revois ma patrie, Je m enivre en espoir du bonheur que j attends! Revers cruel, affreuse destinée! Par un pere expirant aux autels enchaînée, Julia de l amour a trahi les serments. CINNA Que je te plains! LICINIUS C est trop peu de me plaindre. CINNA Eh! qu esperes-tu? LICINIUS Rien; mais je suis las de craindre. CINNA Ne t abandonne pas à ce fatal transport; Songe aux lois, songe aux dieux que ton amour offense Terrible est leur courroux, terrible est leur vengeance. LICINIUS Eh bien! je subirai mon sort. Je connais le péril, j ai mesuré l abyme; Et, pour m arracher à mon crime, Cinna, ton amitié ferait un vain effort. De mes coupables feux telle est la violence, Que des dieux même la puissance Ne peut à mon amour opposer que ma mort. CINNA J ai montré les dangers où ta fureur s engage; L amour veut les braver, l amitié les partage. Duo LICINIUS Quand l amitié seconde mon courage, De quels périls pourrais-je être alarmé? Repousse au loin ce funeste présage; Vois mon bonheur, Cinna; je suis aimé! CINNA Puissent les dieux éloigner le présage Oui vient saisir mon esprit alarmé! LICINIUS Vois mon bonheur, Cinna; je suis aimé! LICINIUS, CINNA Non, de ma flamme criminelle Si de ta flamme criminelle Rien ne peut arrêter le cours, Cinna / O toi de tes / mes périls le compagnon fidele, A tes hardis projets prêtera son secours Dans mes hardis projets prête-moi ton secours. Unis par l amitié d une chaîne éternelle, A quel autre aujourd hui pourrais-je avoir recours. Sur la terre à moi seul tu dois avoir recours. CINNA Mais aujourd hui du moins souffre que la prudence Te rappelle ta gloire, et l honneur qui t attend Suis-moi; déja l heure s avance Où tu dois en ces lieux revenir triomphant. LICINIUS Je la verrai, voilà mon espérance. Ils sortent. SCÈNE II La Grande Vestale, Julia, Les Vestales. Elles sortent de l atrium, et chantent cet hymne dans le bois sacré, avant de se rendre au temple. Hymne du Matin LA GRANDE VESTALE Fille du ciel, éternelle Vesta, Répands ici tes clartés immortelles; Conserve aux mains de tes vierges fideles Le feu divin que ton souffle alluma. LES VESTALES Fille du ciel, etc. Pendant cet hymne, Julia paraît absorbée dans la plus profonde méditation, et n en sort que pour s appliquer les menaces que cet hymne renferme contre la prêtresse infidèle. LA GRANDE VESTALE Chaste déesse, à la seule innocence Tu confias le soin de tes autels; Les vœux impurs, les désirs criminels N osent soutenir ta présence. LES VESTALES Fille du ciel, etc. LA GRANDE VESTALE De ce lieu saint où l univers t adore La vierge impie est bannie à jamais; La flamme éteinte accuse ses forfaits; La terre aussitôt la dévore. LES VESTALES Fille du ciel, etc. LA GRANDE VESTALE Prêtresses, dans ce jour, Rome victorieuse Présenté à son héros le prix de la valeur C est à vous qu appartient l honneur De ceindre de lauriers sa tête glorieuse. Vous verrez à vos pieds, sous ces arcs triomphaux, Tout le peuple romain, et le sénat lui-même; Vous verrez des consuls la majesté suprême S incliner devant vos faisceaux. Allez au temple, et par des sacrifices D Astrée et de Janus faites des dieux propices. Julia, demeurez. Les vestales se rendent au temple par la colonnade qui y conduit. SCÈNE III Julia, la Grande Vestale. LA GRANDE VESTALE Pour la dernière fois, Je viens de vos dangers vous présenter l image, De votre cœur ranimer le courage, Et du devoir faire entendre la voix. Vous portez à regret la chaîne qui vous lie, Jusqu au pied des autels vos regards éplorés Attestent les chagrins dont votre ame est remplie Le culte de Vesta, ses mysteres sacrés, Ne peuvent dissiper l horreur qui vous assiege. Un noir démon dans vos sens égarés A versé le poison du desir sacrilege, Et dérobe à vos yeux l abyme où vous courez. JULIA Qu exigez-vous de moi? Victime infortunée Par la force enchaînée, J obéis à vos lois en pleurant sur mon sort. LA GRANDE VESTALE Sur la terre en est-il de plus digne d envie? C est à nous que Rome confie Du saint palladium le précieux trésor Les respects, les honneurs enchantent notre vie. JULIA à part Et l erreur d un moment nous condamne à la mort. LA GRANDE VESTALE Dans une paix profonde, Au sein du plus heureux séjour, Nous recevons les hommages du monde, Et nous bravons les dangers de l amour. JULIA Hélas! LA GRANDE VESTALE Air L Amour est un monstre barbare, Perfide ennemi de Vesta; C est dans les gouffres du Ténare Que Tisiphone l enfanta Par lui, de malheurs et de crimes Ce monde impie est inondé; Sur des tombeaux, sur des abymes Son trône sanglant est fondé. L Amour est un monstre barbare, Perfide ennemi de Vesta; C est dans les gouffres du Ténare Que Tisiphone l enfanta. JULIA avec effroi Au nom des dieux, au nom de Vesta que j adore, Prêtresse, accordez-moi la grace que j implore; Souffrez que dans ces murs, cachée à tous les yeux, Du triomphe sans moi la fête se dispose. LA GRANDE VESTALE Rien ne peut vous soustraire aux soins religieux Que la loi vous impose. C est vous qui de Vesta, dans l ombre de la nuit, Surveillez la flamme éternelle; C est à vos pieds que le vainqueur conduit Doit recevoir la couronne immortelle. La grande vestale entre dans le temple. SCÈNE IV JULIA seule O d un pouvoir funeste invincible ascendant! C en est fait, et des dieux je suis abandonnée. Rebelle à mon amour, j ai voulu vainement Echapper à ma destinée J ai voulu me priver du suprême bonheur De voir à mes genoux Licinius vainqueur, D acquitter envers lui la dette de l empire Déesse, à tes rigueurs cet effort doit suffire. Air Licinius, je vais donc te revoir; J entendrai de ta voix la douce mélodie; Ton regard dans mon cœur va rallumer l espoir; Et du moins de ma triste vie, Que les dieux au malheur condamnent sans retour, J aurai pu consacrer ce moment à l amour. Que dis-tu, perfide vestale? .... Où t emporte une erreur fatale? .... Quel nom t échappe en ce séjour! Grace, dieux bienfaisants! UNE VESTALE sur les marches du temple Prétresse, votre absence Suspend le sacrifice; et déjà vers ces lieux Du héros triomphant le char victorieux Suit le cortege qui s avance. Julia entre au temple. SCÈNE V Julia, Licinius, Cinna, La Grande Vestale, Le Souverain Pontife, Consuls, Sénateurs, Dames Romaines, Vestales, Gladiateurs, Musiciens, Cortege Triomphal, etc. Le cortège s avance sur la place de divers côtés; il est précédé d une foule de peuple qui remplit le fond de la scene. Viennent ensuite les prêtres des différents temples, à la tête desquels marchent le grand pontife, le chef des aruspices, le sénat, les consuls, les matrones, et les guerriers. Quand cette premiere partie du cortege a pris place, les vestales sortent du temple la grande vestale porte le palladium. En sa qualité de vestale préposée à la garde du feu, on porte devant Julia un autel allumé. Les vestales passent devant les troupes, qui leur rendent les honneurs suprêmes; le peuple s agenouille, le sénat s incline, les faisceaux des consuls s abaissent devant ceux des vestales, portés par quatre licteurs elles prennent place au sommet d une estrade élevée près de l atrium; les consuls et le sénat sont placés au-dessous d elles. Le char du triomphateur paraît; il est précédé par les musiciens, les tibiaires, etc., et traîné par des esclaves enchaînés. D autres chefs ennemis prisonniers suivent le char. Licinius est revêtu de la robe triomphale; il tient en main le bâton de commandant. Cinna marche à la tète des troupes. Final CHOEUR GÉNÉRAL De lauriers couvrons les chemins; Ornons le temple de Cybele; Dans nos murs glorieux la paix enfin rappelle Le vainqueur des Gaulois, le vengeur des Romains. UN CORYPHÉE Le trépas ou l esclavage Allait être le partage Des enfants de Romulus; Un héros à l aigle altiere Rend son audace premiere Nos ennemis sont vaincus. CHOEUR GÉNÉRAL De lauriers couvrons les chemins, etc. GUERRIERS Il est l arbitre de la guerre, Que son nom soit honoré! FEMMES Il donne la paix à la terre, Que son nom soit adoré! LICINIUS sur son char Mars a guidé nos pas aux champs de la victoire, Nos étendards sont triomphants; Les Romains sont encor les enfants de la gloire, L honneur des nations, et l effroi des tyrans. Des succès que leur main dispense Rendons grace aux dieux immortels, Et que l encens de la reconnaissance Brûle sur leurs autels. Les consuls aident Licinius à descendre de son char, et le conduisent sous un trophée élevé sur la droite de l avant-scene. CHOEUR Il est l arbitre de la guerre, Que son nom soit honoré! etc. LA GRANDE VESTALE à Julia Sur le dépôt de la flamme immortelle, Vous qui veillez dans la nuit solennelle Qu annonce au monde un jour si glorieux, Consacrez, Julia, ce laurier précieux. Elle lui remet la couronne d or. LICINIUS à part à Cinna Tu l entends .... cette nuit .... Julia .... dans le temple ... CINNA à part à Licinius Observe-toi, la foule nous contemple. LA GRANDE VESTALE à Julia Au héros des Romains remettez en ce jour Le noble prix de la victoire, Et que pour lui le gage de la gloire Le soit aussi de notre amour. JULIA prend la couronne, qu elle passe sur le feu sacré. Grands dieux! soutenez ma faiblesse. LICINIUS à part C est elle, ô transports pleins d ivresse! Pendant les cérémonies, auxquelles préside Julia, le peuple chante le chœur suivant. CHOEUR De Vesta chaste prêtresse, Ornez son front radieux, Et que nos chants d alégresse Portent son nom jusqu aux cieux. JULIA Pendant le chœur précédent, elle traverse la scene, et monte sur l estrade d un pas chancelant. Licinius s agenouille devant elle. En lui mettant la couronne sur la tête, elle chante d une voix altérée Jeune héros, de la gloire Reçois le gage en ce jour; Monument de ta victoire, Qu il le soit de notre amour. LICINIUS à Julia Ecoute ... Julia ... sous ces portiques sombres ... Ensemble LA GRANDE VESTALE regardant Julia Son cœur est tourmenté; Les pensers les plus sombres Sur son front attristé Ont répandu leurs ombres. CINNA à part à Licinius Ton regard attristé Trahit tes pensers sombres; Une affreuse clarté Peut sortir de ces ombres. LE PONTIFE d un ton prophétique, et les yeux fixés sur l autel des libations Au sein de la clarté, Quelles funestes ombres! L autel est attristé De feux mourants et sombres. JULIA avec égarement O moment redouté! Sous ces portiques sombres Mon œil épouvanté Ne voit plus que des ombres. LICINIUS bas à Julia Ecoute, Julia ... sous ces portiques sombres, J irai cette nuit même .... à la faveur des ombres, T arracher .... JULIA effrayée Que dis-tu? UN CONSUL allant à Licinius Magnanime héros, La paix est en ce jour le fruit de vos conquêtes, Jouissez dans son sein de vos nobles travaux, Et comme à nos destins présidez à nos fêtes. Julia va reprendre sa place auprès du feu sacré, et Licinius entre les deux consuls. Les jeux, les danses, les combats de luteurs et de gladiateurs se succedent, et les vestales distribuent les prix aux vainqueurs. LE PONTIFE après les jeux Peuple, cessez vos jeux; à Jupiter sauveur Allons au Capitole immoler nos victimes, Et des mains du triomphateur Suspendre à son autel les dépouilles opimes. Le cortege retourne au Capitole dans l ordre où il est arrivé. ACTE PREMIER Le théâtre représente le forum. A gauche l atrium, ou logement particulier des vestales, qui communique par une colonnade au temple de Vesta; sur le même côté et vis-à-vis l atrium le palais de Numa et une partie du bois sacré qui l entoure. Le fond représente le mont Palatin et les rives du Tibre. On voit sur la place les préparatifs d une fête triomphale. Le jour commence à peine. SCÈNE PREMIÈRE Licinius, Cinna. Pendant la ritournelle, Licinius est appuyé contre une des colonnes de l atrium; Cinna sort du bois sacré. CINNA Prés de ce temple auguste à Vesta consacré, Pourquoi Licinius devance-t-il l aurore? D ennuis et de chagrin ton cœur est dévoré; Confie à l amitié ton secret qu elle ignore. Licinius veut s éloigner. Tu me fuirais en vain, j accompagne tes pas. LICINIUS montrant l atrium Ces murs, ces murs sur moi ne s écrouleront pas! Suis-je assez malheureux! CINNA Toi! lorsque la victoire A consacré ton nom au temple de mémoire; Quand ton bras, signalé par d immortels exploits, De nos murs ébranlés chasse enfin les Gaulois; Quand tu rentres vainqueur au sein de ta patrie? LICINIUS Eh! que me font de vains honneurs, De stériles lauriers, d importunes grandeurs? Que me fait Rome entiere, et ma gloire, et ma vie? CINNA Quels vœux, Licinius, peux-tu former encor? Ne vois-je pas déjà ta pompe triomphale, Et sur ton front le laurier d or Attaché par les mains de la jeune vestale? LICINIUS Que dis-tu, malheureux? CINNA D où vient que tu frémis? Quel trouble, quel transport égarent tes esprits? Air Dans le sein d un ami fidele Tu crains d épancher ton secret; Tu ne me vois plus qu à regret Voilà donc le prix de mon zele! Ta réserve à mon cœur Serait moins importune, Si tu me cachais ton bonheur; Mais d un ami dans l infortune Je veux partager la douleur. LICINIUS Eh bien! partage donc mon crime et ma fureur; Partage de mes feux la violence extrême, Et dispute à Vesta sa prêtresse que j aime. Tu connais mon destin. CINNA Tout mon sang s est glacé Des plus affreux malheurs je te vois menacé. Quel démon t inspira cette ardeur sacrilège? LICINIUS Elle était pure alors. Ami, te le dirai-je? Julia, cet objet de tendresse et d effroi, Par sa mere jadis fut promise à ma foi; Mais le chef orgueilleux d une illustre famille Ne pouvait consentir à me donner sa fille, Quand la gloire ignorait et ma race et mon nom? Je volai dans les camps; ma noble ambition Par des travaux heureux a signalé ma vie Vainqueur, après cinq ans je revois ma patrie, Je m enivre en espoir du bonheur que j attends! Revers cruel, affreuse destinée! Par un pere expirant aux autels enchaînée, Julia de l amour a trahi les serments. CINNA Que je te plains! LICINIUS C est trop peu de me plaindre. CINNA Eh! qu esperes-tu? LICINIUS Rien; mais je suis las de craindre. CINNA Ne t abandonne pas à ce fatal transport; Songe aux lois, songe aux dieux que ton amour offense Terrible est leur courroux, terrible est leur vengeance. LICINIUS Eh bien! je subirai mon sort. Je connais le péril, j ai mesuré l abyme; Et, pour m arracher à mon crime, Cinna, ton amitié ferait un vain effort. De mes coupables feux telle est la violence, Que des dieux même la puissance Ne peut à mon amour opposer que ma mort. CINNA J ai montré les dangers où ta fureur s engage; L amour veut les braver, l amitié les partage. Duo LICINIUS Quand l amitié seconde mon courage, De quels périls pourrais-je être alarmé? Repousse au loin ce funeste présage; Vois mon bonheur, Cinna; je suis aimé! CINNA Puissent les dieux éloigner le présage Oui vient saisir mon esprit alarmé! LICINIUS Vois mon bonheur, Cinna; je suis aimé! LICINIUS, CINNA Non, de ma flamme criminelle Si de ta flamme criminelle Rien ne peut arrêter le cours, Cinna / O toi de tes / mes périls le compagnon fidele, A tes hardis projets prêtera son secours Dans mes hardis projets prête-moi ton secours. Unis par l amitié d une chaîne éternelle, A quel autre aujourd hui pourrais-je avoir recours. Sur la terre à moi seul tu dois avoir recours. CINNA Mais aujourd hui du moins souffre que la prudence Te rappelle ta gloire, et l honneur qui t attend Suis-moi; déja l heure s avance Où tu dois en ces lieux revenir triomphant. LICINIUS Je la verrai, voilà mon espérance. Ils sortent. SCÈNE II La Grande Vestale, Julia, Les Vestales. Elles sortent de l atrium, et chantent cet hymne dans le bois sacré, avant de se rendre au temple. Hymne du Matin LA GRANDE VESTALE Fille du ciel, éternelle Vesta, Répands ici tes clartés immortelles; Conserve aux mains de tes vierges fideles Le feu divin que ton souffle alluma. LES VESTALES Fille du ciel, etc. Pendant cet hymne, Julia paraît absorbée dans la plus profonde méditation, et n en sort que pour s appliquer les menaces que cet hymne renferme contre la prêtresse infidèle. LA GRANDE VESTALE Chaste déesse, à la seule innocence Tu confias le soin de tes autels; Les vœux impurs, les désirs criminels N osent soutenir ta présence. LES VESTALES Fille du ciel, etc. LA GRANDE VESTALE De ce lieu saint où l univers t adore La vierge impie est bannie à jamais; La flamme éteinte accuse ses forfaits; La terre aussitôt la dévore. LES VESTALES Fille du ciel, etc. LA GRANDE VESTALE Prêtresses, dans ce jour, Rome victorieuse Présenté à son héros le prix de la valeur C est à vous qu appartient l honneur De ceindre de lauriers sa tête glorieuse. Vous verrez à vos pieds, sous ces arcs triomphaux, Tout le peuple romain, et le sénat lui-même; Vous verrez des consuls la majesté suprême S incliner devant vos faisceaux. Allez au temple, et par des sacrifices D Astrée et de Janus faites des dieux propices. Julia, demeurez. Les vestales se rendent au temple par la colonnade qui y conduit. SCÈNE III Julia, la Grande Vestale. LA GRANDE VESTALE Pour la dernière fois, Je viens de vos dangers vous présenter l image, De votre cœur ranimer le courage, Et du devoir faire entendre la voix. Vous portez à regret la chaîne qui vous lie, Jusqu au pied des autels vos regards éplorés Attestent les chagrins dont votre ame est remplie Le culte de Vesta, ses mysteres sacrés, Ne peuvent dissiper l horreur qui vous assiege. Un noir démon dans vos sens égarés A versé le poison du desir sacrilege, Et dérobe à vos yeux l abyme où vous courez. JULIA Qu exigez-vous de moi? Victime infortunée Par la force enchaînée, J obéis à vos lois en pleurant sur mon sort. LA GRANDE VESTALE Sur la terre en est-il de plus digne d envie? C est à nous que Rome confie Du saint palladium le précieux trésor Les respects, les honneurs enchantent notre vie. JULIA à part Et l erreur d un moment nous condamne à la mort. LA GRANDE VESTALE Dans une paix profonde, Au sein du plus heureux séjour, Nous recevons les hommages du monde, Et nous bravons les dangers de l amour. JULIA Hélas! LA GRANDE VESTALE Air L Amour est un monstre barbare, Perfide ennemi de Vesta; C est dans les gouffres du Ténare Que Tisiphone l enfanta Par lui, de malheurs et de crimes Ce monde impie est inondé; Sur des tombeaux, sur des abymes Son trône sanglant est fondé. L Amour est un monstre barbare, Perfide ennemi de Vesta; C est dans les gouffres du Ténare Que Tisiphone l enfanta. JULIA avec effroi Au nom des dieux, au nom de Vesta que j adore, Prêtresse, accordez-moi la grace que j implore; Souffrez que dans ces murs, cachée à tous les yeux, Du triomphe sans moi la fête se dispose. LA GRANDE VESTALE Rien ne peut vous soustraire aux soins religieux Que la loi vous impose. C est vous qui de Vesta, dans l ombre de la nuit, Surveillez la flamme éternelle; C est à vos pieds que le vainqueur conduit Doit recevoir la couronne immortelle. La grande vestale entre dans le temple. SCÈNE IV JULIA seule O d un pouvoir funeste invincible ascendant! C en est fait, et des dieux je suis abandonnée. Rebelle à mon amour, j ai voulu vainement Echapper à ma destinée J ai voulu me priver du suprême bonheur De voir à mes genoux Licinius vainqueur, D acquitter envers lui la dette de l empire Déesse, à tes rigueurs cet effort doit suffire. Air Licinius, je vais donc te revoir; J entendrai de ta voix la douce mélodie; Ton regard dans mon cœur va rallumer l espoir; Et du moins de ma triste vie, Que les dieux au malheur condamnent sans retour, J aurai pu consacrer ce moment à l amour. Que dis-tu, perfide vestale? .... Où t emporte une erreur fatale? .... Quel nom t échappe en ce séjour! Grace, dieux bienfaisants! UNE VESTALE sur les marches du temple Prétresse, votre absence Suspend le sacrifice; et déjà vers ces lieux Du héros triomphant le char victorieux Suit le cortege qui s avance. Julia entre au temple. SCÈNE V Julia, Licinius, Cinna, La Grande Vestale, Le Souverain Pontife, Consuls, Sénateurs, Dames Romaines, Vestales, Gladiateurs, Musiciens, Cortege Triomphal, etc. Le cortège s avance sur la place de divers côtés; il est précédé d une foule de peuple qui remplit le fond de la scene. Viennent ensuite les prêtres des différents temples, à la tête desquels marchent le grand pontife, le chef des aruspices, le sénat, les consuls, les matrones, et les guerriers. Quand cette premiere partie du cortege a pris place, les vestales sortent du temple la grande vestale porte le palladium. En sa qualité de vestale préposée à la garde du feu, on porte devant Julia un autel allumé. Les vestales passent devant les troupes, qui leur rendent les honneurs suprêmes; le peuple s agenouille, le sénat s incline, les faisceaux des consuls s abaissent devant ceux des vestales, portés par quatre licteurs elles prennent place au sommet d une estrade élevée près de l atrium; les consuls et le sénat sont placés au-dessous d elles. Le char du triomphateur paraît; il est précédé par les musiciens, les tibiaires, etc., et traîné par des esclaves enchaînés. D autres chefs ennemis prisonniers suivent le char. Licinius est revêtu de la robe triomphale; il tient en main le bâton de commandant. Cinna marche à la tète des troupes. Final CHOEUR GÉNÉRAL De lauriers couvrons les chemins; Ornons le temple de Cybele; Dans nos murs glorieux la paix enfin rappelle Le vainqueur des Gaulois, le vengeur des Romains. UN CORYPHÉE Le trépas ou l esclavage Allait être le partage Des enfants de Romulus; Un héros à l aigle altiere Rend son audace premiere Nos ennemis sont vaincus. CHOEUR GÉNÉRAL De lauriers couvrons les chemins, etc. GUERRIERS Il est l arbitre de la guerre, Que son nom soit honoré! FEMMES Il donne la paix à la terre, Que son nom soit adoré! LICINIUS sur son char Mars a guidé nos pas aux champs de la victoire, Nos étendards sont triomphants; Les Romains sont encor les enfants de la gloire, L honneur des nations, et l effroi des tyrans. Des succès que leur main dispense Rendons grace aux dieux immortels, Et que l encens de la reconnaissance Brûle sur leurs autels. Les consuls aident Licinius à descendre de son char, et le conduisent sous un trophée élevé sur la droite de l avant-scene. CHOEUR Il est l arbitre de la guerre, Que son nom soit honoré! etc. LA GRANDE VESTALE à Julia Sur le dépôt de la flamme immortelle, Vous qui veillez dans la nuit solennelle Qu annonce au monde un jour si glorieux, Consacrez, Julia, ce laurier précieux. Elle lui remet la couronne d or. LICINIUS à part à Cinna Tu l entends .... cette nuit .... Julia .... dans le temple ... CINNA à part à Licinius Observe-toi, la foule nous contemple. LA GRANDE VESTALE à Julia Au héros des Romains remettez en ce jour Le noble prix de la victoire, Et que pour lui le gage de la gloire Le soit aussi de notre amour. JULIA prend la couronne, qu elle passe sur le feu sacré. Grands dieux! soutenez ma faiblesse. LICINIUS à part C est elle, ô transports pleins d ivresse! Pendant les cérémonies, auxquelles préside Julia, le peuple chante le chœur suivant. CHOEUR De Vesta chaste prêtresse, Ornez son front radieux, Et que nos chants d alégresse Portent son nom jusqu aux cieux. JULIA Pendant le chœur précédent, elle traverse la scene, et monte sur l estrade d un pas chancelant. Licinius s agenouille devant elle. En lui mettant la couronne sur la tête, elle chante d une voix altérée Jeune héros, de la gloire Reçois le gage en ce jour; Monument de ta victoire, Qu il le soit de notre amour. LICINIUS à Julia Ecoute ... Julia ... sous ces portiques sombres ... Ensemble LA GRANDE VESTALE regardant Julia Son cœur est tourmenté; Les pensers les plus sombres Sur son front attristé Ont répandu leurs ombres. CINNA à part à Licinius Ton regard attristé Trahit tes pensers sombres; Une affreuse clarté Peut sortir de ces ombres. LE PONTIFE d un ton prophétique, et les yeux fixés sur l autel des libations Au sein de la clarté, Quelles funestes ombres! L autel est attristé De feux mourants et sombres. JULIA avec égarement O moment redouté! Sous ces portiques sombres Mon œil épouvanté Ne voit plus que des ombres. LICINIUS bas à Julia Ecoute, Julia ... sous ces portiques sombres, J irai cette nuit même .... à la faveur des ombres, T arracher .... JULIA effrayée Que dis-tu? UN CONSUL allant à Licinius Magnanime héros, La paix est en ce jour le fruit de vos conquêtes, Jouissez dans son sein de vos nobles travaux, Et comme à nos destins présidez à nos fêtes. Julia va reprendre sa place auprès du feu sacré, et Licinius entre les deux consuls. Les jeux, les danses, les combats de luteurs et de gladiateurs se succedent, et les vestales distribuent les prix aux vainqueurs. LE PONTIFE après les jeux Peuple, cessez vos jeux; à Jupiter sauveur Allons au Capitole immoler nos victimes, Et des mains du triomphateur Suspendre à son autel les dépouilles opimes. Le cortege retourne au Capitole dans l ordre où il est arrivé. Spontini,Gaspare/La Vestale/II
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Name Mana Description 訳(?) Martyrdom(Rank 1) 20 The Dark Templar sacrifices a fountain of their own blood and infuses their brethren with unnatural regeneration for a brief time 自身のHPを犠牲にして仲間のHPを回復するリジェネタイプのHP回復? Aura of Dread Fury(Rank 1) 120 A long lasting invocation, it grants the caster and any of their company a chance of inflicting bonus unholy damage with melee and ranged attacks. Only one aura may be active at any time アンホーリーダメージを追加するバフ Drain Life(Rank 1) 120 This blood rite enables the Dark Templar to absorb blood spilled by them in battle. A fraction of the damage the caster inflicts will be converted into instant healing 相手のHPを吸って自分のHPを回復 Aura of Infusion(Rank 1) 245 A long lasting invocation, it grants the caster and any of their company a chance of recovering health when attacked. Only one aura may be active at any time 攻撃を受けたときにHPを回復させるバフ Covenant of Pestilence(Rank 1) 400 This is a foul promise to spread misery and disease. Attacks against the templar have a chance of triggering a burst of poison damage on enemies nearby. The templar s movement is mildly restricted as they suffer wracking coughs. Only one Soul Convenant spell may be active at any one time. 攻撃を受けたときに敵にポイゾンダメージをあたえるバフ Pestilential Body(Rank 1) Summons a poisonous gas that damages enemies in the vicinity, but will also restrict the Dark Templar’s movement as the poison slowly deteriorates the body. 敵にダメージを与えるガスを召還する。 Blood Pact(Rank 1) Converts all damage dealt by the Dark Templar into health. An improved version of Drain Life. 自身が与えた全てのダメージをHPに変換する、Drain Lifeの改良バージョン 更新2008-05-31 12 40 48 (Sat);
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2010 Renault Megane R.S. 250 http //www.forzamotorsport.fr/photos/x1/forza-motorsport-4-renault-megane-rs-250-par-angerfist-74425.jpg 推定ランク B Class 427 エンジン 直列4気筒ターボ 最高速度 5.1 ハンドリング 4.9 加速 6.4 ブレーキング 4.8 最大出力 182kw(253PS) 最大トルク 36.7kgfm 参考 フランスを代表とする自動車会社のルノーが生産しているCセグメントカーである「メガーヌ」を、チューニング専門店であるルノースポールがチューニングした、いわゆる「ホットハッチ」と呼ばれるカテゴリーに属している車。R.S.は「Renault Sport(ルノースポール)」の略語であって、ベースグレードのものと比較するとかなり性能が向上していることが分かる。直噴ターボエンジンによるトルクの向上の悪さはルノースポール独自のチューニングによって改善されており、36.7kgfmものトルクを発揮することができる。このほかにも500台限定で販売する予定であったが事情により1000台に増やされた「R.S.トロフィー」や、「275」などが存在するものの、いずれにせよ未収録。 価格 29,000CR
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1. Overture (Largo – Allegro – Largo - Gigue) <<第1幕>> <第1場> (包囲されたエルサレムの市街。遠くに城門が見え、そこから戦いに向かう兵士達が出てくる。 一方には武装したキリスト教徒の幕屋があり、そこの大きな楼閣の玉座にはゴッフレードが、護衛兵、リナルド、アルミレーナ、エウスターツィオに囲まれて座っている) 2. (Recitativo) GOFFREDO 我々の労苦も その目的達成まで あと少しまで来た、おお偉大なるリナルドよ! かの勝利の野では 今や最後の収穫を残すばかりとなり すでに東方の国からは より輝きを増した太陽が姿を現し その絶えなる栄誉の光芒で ついにシオン(エルサレム)を 勝ち取らんとする我々を照らしている (Aria) 栄光はその神殿を 険しい断崖の上にのみ築く 好ましい供物は 喜びや楽しみ そして満足の中に捧げられるものでない 3. (Recitativo) RINALDO 閣下、すでにあなたの思慮と この武器持つ腕の功績により 抵抗するアジアは断末魔の苦しみの中で 最後の運命に泣いております それゆえ 苦しみ力尽きたその城壁は 栄誉あるあなたの名を賛美する声で 倒れることでしょう ですから無敵の私に残っていますのは この心に今にも増して 幸せな将来をもたらす 美しきアルミレーナとの高貴なる結婚 絶えず結ばれた徳は より強い力となるでしょうから GOFFREDO 敵を軽んじる者は 崖を転がり落ちるぞ、強き英雄よ! 栄光への途上で その歩みを止めてはいけない 私を信じてくれ、シオン陥落の時は アルミレーナを良き褒美として君のものとしよう ALMIRENA リナルド、愛する私の花婿よ 心に留めてください ためらいは勝利を手にする 妨げにしかならないわ 戦地に赴き シオンがその恥ずべきくびきを 振り捨てるまで 勇敢に戦ってください しばしば愛の炎は 心に燃える戦いの炎を凍らせてしまうから 4. (Aria) 勇敢に戦ってください 私の変わらぬ思いは あなたに永遠の喜びと満足を用意しています やがて栄光の灯火であなたの気高い心に 澄んだ美しい虹が光り輝きますように 5. (Recitativo) EUSTAZIO この思慮深い忠告を 胸にしまっておくのだ、勇敢な戦士よ! RINALDO 何と強いことか、目隠しされた射手(愛の神)は! (Aria) 恋人のあらゆるためらいは せつなく意地悪な苦しみだ 怖れはいつもためらいを助長し 希望は心の中で戯れる それは今や私の心が思うこと <第2場> (トランペットが鳴り響き、街から遣わされた使者の来訪を知らせる。 使者は二人の護衛兵と共に、ゴッフレードの前へ進んで来る) 6. (Recitativo) ARALDO(使者) 星々とその輝きを競われます閣下 我が偉大なる君主が閣下にご挨拶を送り さらにあなた様の元で 公の場にて その思うところを臆せず正直に 述べたいと求めております GOFFREDO お前の王を望みどおり来させよ 彼の安全は名誉にかけて私が保証する EUSTAZIO 重大な王国の事情が、彼をここに来させるのだな (Aria) 運命の車輪の上で 希望が回っている しかし心が徳に満ちていれば 変わらぬ気持ちがその根底にある <第3場> (馬にひかれた凱旋車に乗ったアルガンテが、大勢の歩哨や騎上の人々を従えて、街の方からやって来る。そしてうやうやしい従者達と共に降りて、ゴッフレードに近づく。 ゴッフレードは、彼を迎えようと身を動かす) 7. (Aria) ARGANTE 私の周りで聞こえるのは何だ アレクトー(復讐の女神)の蛇の音か 飢えたスキュラ(海の怪物)の遠吠えか 忌まわしき毒が私の胸に回るが 恐怖のかすかな閃光も 私を打ちのめすものでない 8. (Recitativo) ゴッフレード、今まではお前に 幸運の女神が微笑んでいたが 彼女は気まぐれだ すぐに心向きが変わる お前が賢明であれば 私の提案を聞くことだ 双方が被った損害を 修復するために 三日間だけの停戦を求める これはそちらの利益になると同様 私の名誉にもなるのだが GOFFREDO 正義に根ざした 気高い戦争をする者は 運命の惨い仕打ちを恐れたりしない 尊大な口調で恩情を求めるのだな お前のために受け入れてやるが その中に偉大な魂の誇りを見て 恥じ入ることになるぞ (Aria) いや、この心が いらだちをもたらすことはない 安らかな落ち着きだけが 我が益となるのだ 気高き胸の喜びは 栄光にに向かうが故に 偉大なのだから <第4場> 9. (Recitativo) ARGANTE 戦いの行方はどうなるのか 私の心はたじろぐ だがそれにも増して気になるのは アルミーダのこと 愛人にして忠実な同胞 彼女は戦いにおいて 敵の密かな動きを いち早く察知し 明らかにしてくれる (Aria) 愛するお前 その澄んだまなざしで 私を慰めに来ておくれ その容貌は私を幸せにし 心から悲しみを追い払う <第5場> (空中のアルミーダ、轟音とともに口から火を吹く2匹のドラゴンにひかれた戦車に乗って歌う) 10. (Aria) ARMIDA 荒れ狂う怒りよ! 私を取り囲め 恐怖の松明をかかげ 私の後に続け! (戦車が地に降りると、ドラゴンはそれをアルガンテの前までひいていく) (Recitativo) ARGANTE ちょうど良い時に来てくれた お前、とまどう私の力になってくれるか お前と離れている間、私は お前の帰りを今か今かと 待ち望んでいたんだ そしてあの暴君に 一時の停戦を要求した 我々アジアに残る勝機をさぐるために ARMIDA あなた、運命は謎に満ち その先も見えないとはいえ 私は恐ろしい口調で 地獄を脅し そこから明瞭な言葉を引き出したわ 地獄は私の執拗な要求に 親しげな轟音でこう答えたのよ 「もし戦場から勇士リナルドがいなくなれば 荒れ果てたアジアの王国にも まだ望みはある」と ARGANTE そいつを今すぐ殺してやる ARMIDA 待って、あなた 敵陣からあの勇者を消すのは 私がやることよ 私の力に任せて ARGANTE 行くよ、我が心はお前だけを信じる (アルガンテ、出て行く) 11. (Aria) ARMIDA 大いに欲し 大いに願う 何の迷いもないわ 私の崇高な力の王国で 世界を支配するのよ <第6場> (泉と並木道、鳥小屋の中で小鳥が羽ばたきさえずっている、 うっとりするような場所 アルミレーナとリナルド) 12. (Aria) ALMIRENA さえずる小鳥たちよ 優しくそよぐ風よ 甘美な気配が私をつつむ 教えて 私の愛する人はどこ 13. (Recitativo) 愛する花婿よ 私を喜ばせに来て! RINALDO その美しい唇の調べを聴いて 恋する心はいそいそと君の元へ駆けつける そして愛するお前、その瞳の輝く炎は 私をますますかき立て その大いなる火で 私の心は燃え尽く ALMIRENA 愛の美しい星が あなたの瞳にキラキラと輝いているわ RINALDO 私の女神よ 君のためだけに 私はこの身を捧げ 私の松明は燃え 熱い吐息の香が煙るだろう ALMIRENA 悩める私に 安らぎをもたらすのはあなただけ RINALDO 私の心は君だけのために生き そして思い焦がれる (Duetto) ALMIRENA あなたの顔の上には 麗しい気品が 幾千となく 戯れ遊んでいます RINALDO 君の唇の上には 愛らしい幼子が 幾千となく 笑っているよ ALMIRENA e RINALDO その眼差しの燃え盛る炎の中で 愛の神は力強い矢に 美しいきらめきを与える <第7場> (アルミーダが、強引にリナルドの手からアルミレーナを引き離し、連れ去ろうとする) 14. (Recitativo) ARMIDA 私の剣の手柄として その気高い獲物をよこしなさい! ALMIRENA やめて、何をするの! RINALDO アルミレーナは渡すものか! たとえ雷を操る雷神ゼウスが 彼女を求めようとも ARMIDA それは大胆な、何者よあなた? (Prelude) (リナルドはアルミーダに向かい剣を抜き、彼女もまた剣に手をかけ彼に相対して戦おうとする。しかしその時、大きな音と共に火と煙を吹き出す恐ろしい怪物が詰まった黒い雲が降りてきて、アルミレーナとアルミーダを覆い包んで空へと連れ去る。代わりに残された恐ろしい2人の復讐の女神は、リナルドを嘲笑ってから地中に姿を消す) 15. (Aria) RINALDO 愛しの花嫁よ 愛する人よ 君はどこにいるのだ? ああ、戻ってきておくれ 涙する私の元へ お前達の冥界 その祭壇の上で 私は怒りの松明を持ち 立ち向かおう おお邪悪な霊達よ! <第8場> (ゴッフレード、エウスターツィオとリナルドは、微動だにせず地面を凝視したまま、深い困惑に沈んでいる) 16. (Recitativo) GOFFREDO 尋常ならぬ驚きで 茫然自失ではないか、雄々しい勇者よ EUSTAZIO どれほど深い驚きが その強靭な魂を動揺させたのか? 戦場では その武器持つ腕で 雷を一撃にするお前が ただ一瞬の忌まわしい思いに 当惑して倒れるのか? RINALDO あまりのことに呆然として 悲しみが心を襲い 上手く話せないほどだ! 私はここで美しいアルミレーナに 無邪気に我が心の思いを 語っていた その時(おお天よ!何と酷い!) アマゾネスが強引に私から たぐい稀なる喜びを奪って行ったのだ (Aria) 哀れな心よ お前は過去を思い出して 苦悩で引き裂かれはしないのか? しかしもしお前が鈍感でいるようなら 我が怒りよ 心に目覚めるのだ (Recitativo) そして私は 大切なあの人を救おうと 剣をつかんだ すると地獄の塊が 敵と愛する人を 連れ去って行った 多分その神々しい美しさに プルトン(地獄の神)が 彼女をプロセルピナ(プルトンの妻)と間違えたのだ GOFFREDO 悲しみで心が一杯だ! EUSTAZIO こんなことがあっていいのか! しかしこの酷い出来事の中でも 兄上、落ち着いて、リナルド、希望を! 山のふもと、岩の洞穴に 星の動きをうかがい知り その力が 石や草木の中にまで及ぶ 男がいます 私は良く知っています 助言を求めに 急いでそこへ行きましょう GOFFREDO 心が震えるぞ EUSTAZIO 多くの望みが嬉々として我らを見守ってくれるように 17. (Aria) 勇気と徳の力で さあ勝利へと向かうのだ 理不尽な束縛から あの高貴な人を 私は救い出す (ゴッフレード、エウスターツィオ出て行く) <第9場> 18. (Recitativo) RINALDO (一人で) 希望のまばゆい光が とまどう私の心を 再び明るく照らしてくれるように こんなにも愛しい私の命! 今すぐ裏切り者達を攻めに行こう 愛の神よ どうか私にあなたの翼をください! (Aria) 風よ 旋風よ 私の足にその翼を与えよ! 天よ 神々よ 私の腕に武器を与えよ 私を苦しめた者達と戦うために ! 1. Overture (Largo – Allegro – Largo - Gigue) ATTO PRIMO SCENA I (Città di Gerusalemme assediata, con porta in prospettiva, da cui escono soldati alla battaglia. Da un canto si vedono le tende dell’armata cristiana; ivi c’è un gradissimo padiglione con trono sopra di cui siede Goffredo circondato dalle guardie, da Rinaldo, da Almirena,e da Eustazio.) 2. (Recitativo) GOFFREDO Delle nostre fatiche Siam prossimi alla meta, o gran Rinaldo! Là in quel campo di palme Omai solo ne resta Coglier l estrema messe, E già da lidi eoi Spunta più chiaro il sole, Per illustrar co rai d eterna gloria L ultima di Sion nostra vittoria. (Aria) Sovra balze scoscesi e pungenti Il suo tempio la gloria sol ha. Né fra gioie, piaceri e contenti I bei voti ad apprender si và. 3. (Recitativo) RINALDO Signor, già dal tuo senno E dal valor di questo braccio armato, Piange l Asia rubelle Nell estreme agonie l ultimo fato; Onde al suone ammirando Del glorioso tuo nome Caderan quelle mura oppresse e dome. Ciò, che solo mi resta, o prence invitto, E cogli alti imenei Della bella Almirena Giunger a questo cor più lieta sorte; Ch unita la virtù, sempre è più forte. GOFFREDO Chi non cura l nemico, I precipizi affretta, o forte eroe! Sul sentier della gloria Tu non devi arrestar il piè nel corso; Vinta Sion, prendi da me la fede, Almirena ti fia bella mercede. ALMIRENA Rinaldo, amato sposo, eh! ti sovvenga, Ch ogni ritardo è inciampo Nella bella carriera Della gloria guerriera. Và, pugna ardito in campo, Sì, che Sion scuota quel giogo indegno; Che la face d amore Spesso gela nel sen marziale ardore. 4. (Aria) Combatti da forte, che fermo il mio sen Piacer ti prepara, contenti d ognor. Con face di gloria bell iri seren’ Adesso risplenda nell alto tuo cor. 5. (Recitativo) EUSTAZIO Questi saggi consigli Accogli nel tuo sen, prode guerriero! RINALDO Quanto possente sei, bendato arciero! (Aria) Ogni indugio d un amante È una pena acerba e ria. Il timore sempre lo sferza, La speranza seco scherza, Or lo prova l alma mia. SCENA II (S’ode suonar una tromba, che precede un Araldo spedito dalla città, e che viene accompagnato da due guardie sino alla presenza di Goffredo.) 6. (Recitativo) ARALDO Signor, che delle stelle Emuli i pregi, a te salute invia L eccelso mio monarca; e da te chiede In un libero varco Esporti i sensi suoi, con franca fede. GOFFREDO Venga il tuo re a suo grado, Ch in di lui sicurtà l onore impegno. EUSTAZIO Quivi lo spinge alta cagion di regno. (Aria) Sulla ruota di fortuna Và girando la speranza. Ma se un cor virtute aduna, Gl è sol base la costanza. SCENA III (Argante esce dalla città in un carro trionfale tirato da cavalli, e seguito da un gran numero di guardie a piedi, e gente a cavallo, e discendendo con un corteggio solenne s’accosta alla persona di Goffredo, che si muove per incontralo.) 7. (Aria) ARGANTE Sibillar gli angui d Aletto, E latrar vorace Scilla, Parmi udir d intorno a me. Rio velen mi serpe in petto, Né ancor languida favilla Di timor, pena mi diè. 8. (Recitativo) Goffredo, se t arrise Sin qui fortuna, ella inconstante sempre Può ben cangiar sue tempre; E se saggio tu sei, Ascolta i detti miei. Per ristorar in parte I scambievoli oltraggi, Chiedo, che si sospenda Sol per tre giorni l marzial furore; Tanto devi a tuo prò, tanto al mio onore. GOFFREDO Chi su base del giusto Appoggia l alte imprese, Non teme della sorte i crudi eventi. Tu con superbi accenti Grazie richiedi, e pur ti fian concesse, Che d un anima grande Leggerai con rossor’i pregi in esse. (Aria) No, no, che quest alma Scontenti non dà, Con placida calma Giovare sol sa. Ch è grande il diletto D un nobile petto, Ch a gloria sen và. SCENA IV 9. (Recitativo) ARGANTE Infra dubbi di Marte Resta sospeso il cuore; Ma più vaneggia oppreso Ne pensieri d Armida, Che amante in un e mia compagna fida, De marziali eventi Nelle ziffre del fato Corse a spiar gl arcani, Per render de nemici i moti vani. (Aria) Vieni, o cara, a consolarmi Con un sguardo tuo seren! Il tuo volto può bearmi, E scacciar il duol dal sen. SCENA V (Armida in aria, che canta sopra un carro tirato da due dragoni, i quali gettano fiamme e fumo dalla bocca.) 10. (Aria) ARMIDA Furie terribili! Circondatemi, Seguitatemi Con faci orribili! (Arrivato il carro a terra, i dragoni lo tirano sin’ al cospetto d’Argante.) (Recitativo) ARGANTE Come a tempo giungesti, Cara, per consolar l alma smarrita; Io, ch alla tua partita Frettoloso anelai, impaziente Il tuo ritorno attesi, E a quel tiran richiesi Breve tregua nel campo, All Asia per saper se v è più scampo. ARMIDA Signor, se ben confusi Son gli enigmi del fato, Io con note tremende Pur forzai quell abisso A scior in chiaro suon distinti accenti, Ed a mie brame ardenti Rispose in tuono amico ”Se dal campo nemico Svelto fia di Rinaldo il gran sostegno, Speri pur d Asia il desolato regno.” ARGANTE Corro a spegner quell empio. ARMIDA T arresta, o caro, e sol di me fia cura, D allontanar quel forte Dalle squadre nemiche. Nel mio poter t affida! ARGANTE Parto, e in te sol l anima mia confida (Argante va via.) 11. (Aria) ARMIDA Molto voglio, molto spero Nulla devo dubitar. Di mia forza all alto impero Saprò il mondo assoggettar. SCENA VI (Luogo di delizie con fonti, viali, ed uccelliere in cui volano e cantano gli uccelli. Almirena e Rinaldo.) 12. (Aria) ALMIRENA Augelletti, che cantate, Zefiretti che spirate Aure dolci intorno a me, Il mio ben dite dov è! 13. (Recitativo) Adorato mio sposo, Vieni a bear quest’alma! RINALDO Al suon di quel bel labbro Corron festosi a te gli affetti miei, E quella fiamma illustre, Ch in me vieppiù s accende Da tuoi bei lumi, o cara, Prende il gran fuoco ad avvamparmi l core. ALMIRENA Bella stella d amore Nelle pupille tuo folgora il lume. RINALDO Per te sola, o mio nume, In dovuto olocausto Ardon le faci mie, fuman gl incensi Di fervidi sospiri. ALMIRENA Tu solo a miei martiri Porgi placida calma. RINALDO Per te vive il mio cor, si strugge l alma. (Duetto) ALMIRENA Scherzano sul tuo volto Le grazie vezzosette A mille, a mille. RINALDO Ridono sul tuo labbro I pargoletti Amori A mille, a mille. ALMIRENA e RINALDO Nel bel fuoco di quel guardo Amor giunge al forte dardo Care faville. SCENA VII (Armida strappa a forza Almirena dalle mani di Rinaldo, e vuole condursela via.) 14. (Recitativo) ARMIDA Al valor del mio brando Cedi la nobil preda! ALMIRENA Oh, Dei, che fia? RINALDO Non cederò Almirena, Se col fulmine in mano La chiedesse il Tonante. ARMIDA Tanto ardisci, arrogante? (Prelude) (Rinaldo tira la spada contro Armida, che pure impugna il ferro contro di lui,e si mette in atto di battaglia; ma mentre stanno per battersi, discende una nube nera, ripiena di mostri orribili, che mandano fuori fiamme, fumo e muggiti, e coprendo Almirena ed Armida, le porta seco in aria, lasciando in loro vece due furie che, dopo aver deriso Rinaldo, si profondano sottoterra.) 15. (Aria) RINALDO Cara sposa, amante cara, Dove sei? Deh! Ritorna a pianti miei! Del vostro Erebo sull ara, Colla face del mio sdegno Io vi sfido, o spirti rei! SCENA VIII (Goffredo, Eustazio e Rinaldo immobile, con gli occhi fissi a terra, e sommerso in una gran confusione.) 16. (Recitativo) GOFFREDO Ch insolito stupore Lega i sensi tuoi prode campione? EUSTAZIO Quale a quell alma forte Meraviglia fatal scuote l ardire? Tu, che con braccio armato Vibri fulmini in campo, Abbagliato cadrai De funesti pensieri ad un sol lampo? RINALDO Tale stupor m occupa i sensi, e tale È il dolor che m accora, Che posso a pena articolar gli accenti! Qui con note innocenti Stavo spiegando del mio cor gl affetti Alla bella Almirena Quando (oh cieli, che pena!) Amazzone corsara Tentò rapir a me gioia sì rara, (Aria) Cor ingrato, ti rimembri, E non scoppi di dolor? Ma se stupido rassembri, Ti risvegli il mio furor! (Recitativo) Io allora impugno il brando A prò del mio tesoro; Quando tartareo coro M involò in un istante La nemica, e l amante; Forse fu error, ch alla beltà divina Credè Pluton, che fosse Proserpina. GOFFREDO Un mio giusto dolor l anima ingombra! EUSTAZIO Insoliti portenti! Ma tra sì fieri eventi Ti consola, german, Rinaldo, spera! Ch a piè d un monte, in cavernoso sasso, Giace uom, che delle stelle Spiar sa il corso, e qual virtute alligna Nelle pietre, nell erbe; Questi m e noto, ivi Pronti n andrem a ricercar consiglio. GOFFREDO Il mio core ne freme. EUSTAZIO Lieta scorta ne sia una belle speme! 17. (Aria) Col valor, colla virtù Or si vada a trionfar. Dall indegna servitù L alta prole io vo ritrar. (Goffredo ed Eustazio vanno via.) SCENA IX 18. (Recitativo) RINALDO (solo) Di speranza un bel raggio Ritorni a rischiarar l alma smarrita; Sì adorata mia vita! Corro veloce ad appugnar gl inganni; Amor, sol per pietà, dammi i tuoi vanni! (aria) Venti, turbini, prestate Le vostre ali a questo piè! Cieli, numi, il braccio armate Contro chi pena mi diè! To the extent possible under law, REIKOhas waived all copyright and related or neighboring rights to the Japanese text above. This work is published from Japan. Handel,George Frideric/Rinaldo/II
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#hatena_star I2C- 7seg LED Slave 機能 7セグメントLEDをドライブするI2Cスレーブ。ATtiny2313使用。 製作情報 回路図 データシート プログラムリスト 設計・製作のポイント ポイント 7セグメントLEDに対するドライブは Charlieplexing方式で行っている。マイコンに繋がる線は9本で、これで9桁の7セグメントLEDの点灯制御をしている。 動作仕様 コマンド解説 1byte コマンドで基本的なアクセスができるようなポリシーでコマンド体系を考えた。32種類のキャラクタセットとドットを、ホームポジションからセットする/自動位置送りでセットするコマンドを基本としている。32種のキャラクタセット以外をセットしたい場合には任意位置に任意の7セグメント設定を書き込む2-byteコマンドも用意した。 以下のファイルにコマンド一覧を示す。 i2c7seg_command_20090828.pdf キャラクタセット 設定してある32種類のキャラクタセットを以下のファイルに示す。 i2c7seg_char_20090828.pdf FAQ コメント 9桁をドライブするコードを入れ、テスト表示までできました。I2Cまわりはまだです。 -- Chuck (2009-03-15 07 09 03) いちおうリリース版をアップ。ドキュメントはこれから書く。 -- Chuck (2009-08-27 10 10 02) 補助単位に対応したキャラクタフォントを変更した版をリリース 20090828 -- Chuck (2009-08-28 04 58 07) Charlieplexing≠マキシム方式 -- n (2010-06-11 22 48 58) http //www.piclist.com/techref/io/led/8x7s8pin.htm -- n (2010-06-12 12 37 12) 名前 コメント
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[玩家] Let me collect all the information... 依據至今所蒐集的線索來看.. set 點數=0 完成 [7112](十字斬首者轉職任務_7-1) 加1分 Madelle saw a person who looked like a priest from Rachel late at night. 馬特莉在深夜裡看到推測是來自拉赫的神官; 完成 [7113](十字斬首者轉職任務_7-2) 加1分 Crave said that there was a girl who bought lots of things day and night. 柯雷富說上午跟下午看到買許多東西的女人; 完成 [7114](十字斬首者轉職任務_7-3) 加1分 Trovan said that there was a guy who could be seen often but is not a hotel guest, so he is suspicious. 托羅班說在沒人搬進來的村落裡常遇到不像是旅館客人的人,覺得很可疑;, if (沒找過Daora 求助){ 點數-2分 完成 [7115](十字斬首者轉職任務_7-4) 加1分 A peddler wears shabby clothes, but she buys fresh and expensive things every single day. 小販看起來很簡陋,但有個總是來買高級食材的女人,她說為了保持新鮮所以每天採買; 完成 [7116](十字斬首者轉職任務_7-5) 加1分 The old man in village said that there was a girl who showed up in same place at the same time, so maybe moved here. 村落老人說有個女人總是在同時間同地點路過,好像是新搬來的樣子 } if (點數 == 3) 點數 !=3 -接下列對話- [玩家]Umm...Do I need more information? I think something more is needed.[關閉] [玩家] One day, Madelle saw a person who looked like a priest of Rachel, and Trovan is suspicious of why that person is here. 馬特莉在某晚看到推測為來自拉赫的神官, 如果托羅班懷疑的是那些人的話,應該還在村裡 [玩家] But the reason that Trovan suspects them is... 不過托羅班懷疑他們的理由是... They are unfamiliar The residence is unclear此段對話會減任務判價 想拿此提示前請三思** 0 因為陌生 1 因為居住地不明 They are unfamiliar [玩家] No, that's not the reason. The guard sees new adventurers every day. Besides, Madelle told me that it was a guy and Crave said it was a girl. I'm confused. [玩家] Let me rethink this. [關閉] job_3rd_gc → 7 十字斬首者轉職任務_9 The residence is unclear [玩家] Yeah, adventurers often visit so it can't be a proper reason. 嗯,這裡常有冒險家造訪,自衛隊不會因為他們陌生而特別警戒 [玩家] The thing Trovan suspected is that his residence is unclear. But he shows up often and buys supplies regularly. 托羅班懷疑的是居住地不明,但卻常看到, 再加上定期購買日用品 [玩家] But Crave said it was a girl. Madelle said that she witnessed a guy. 雖然柯雷富說是女生來採買的, 但依據馬特莉和托羅班的證詞可疑的人是男生 |It could be a helper.| 0 有可能是幫手 [玩家] Yeah. There could be one more helper. She sent a person to buy the stuff instead of herself. Or it could be a peer Madelle can't see. 沒錯,可能還有一個幫手, 不去親自購買,而是由第三者來購買日用品, 不然就是馬特莉沒遇過的同伴 [玩家] Crave said that she comes here day and night to buy stuff regularly. Then I know what I have to do. 柯雷富說確實在上午和下午定期來買東西, 那大概可以決定要做什麼事了 [關閉] job_3rd_gc → 8 十字斬首者轉職任務_10 此時點對話更新: 此段對話會減任務判價 想拿此提示前請三思** [Daora] Did you solve it? What will you do? Get advice. It's a secret. -接下列對話- [Daora]Umm~.Right. There is a secretyou can't tell anyone while perfoming a task.[Daora]In those regards, you surpass the standards.[關閉] [Daora] Can you let me know about an information you collected? You have a heart-to-heart talk with him. That's impossible. -接下列對話- [Daora]What, I can't support you properly?You solve it by yourself.[關閉] [Daora] Hum. Got it. [Daora] There is a guy who looks like a priest and Trovan and Madelle saw him. A merchant saw a girl who buys things regularly. [Daora] The main target is a guy, but the helper is a girl. Maybe. [Daora] Above all, it's really getting to you. [Daora] Then it's simple. Why don't you meet her in the place where she visits often? [Daora] It's the transience of duty. You don't know the meaning with a piece of the puzzle. [Daora] They can be related people or not. Ok, I'll be very attentive to my want. [Daora] Right~? Go on a place where can look down a village well and find Melissa. That will be helpful. - Daora's advice is attached on the board of quest. - [關閉] 新增任務 7092 再再對話: [Daora] Wait in an alley where she usually shows up to find her, and you will be able to pursue the question. [Daora] Trying wouldn't hurt. If you want to find a root, you have to find a leaf first. Work hard. [關閉]
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このページはこちらに移転しました What I Hate 作詞/119スレ200 作曲/たまねぎ He is a popular. He is a smart. He behave, as if he were an actor and as if he were a star. Hey,look at him. He give away to make a profit. He pretend to be kind man again. I am the only man that i know the real him. So I m so sick of him. I hate his hypocrisy. I hate his hypocrisy. What I Hateはただいま管理人の手元にありません。持っている方いたらくださいな。
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Acte I Scène I (Une grande cour dans l intérieur de palais d Hérode à Jérusalem dans le lointain Le Mer Morte entourée des collines de la Judée. C est l aurore - presque la nuit encore; des chefs sont endormis à terre près de la barrière qui sépare le palais de la vallée où les caravanes reposent en attendant le jour. RIDEAU Le jour paraît) (les chefs s éveillent, se lèvent et appellent les marchands.) CHEFS (en scène) Alerte! Levez-vous! Le palais est ouvert! Alerte! Vous tous qui venez du désert, Alerte! Alerte! Debout! LES ESCLAVES et LES MARCHANDS (L esclaves dans les coulisses) Alerte! Le palais est ouvert! Alerte! Le palais est ouvert! (les esclaves portant de lourds fardeau gravissent lentement la côte.) LES ESCLAVES et LES MARCHANDS Voici que le jour se lève, Nous avons touché le but. Notre voyage s achève, Ô Jérusalem! Jérusalem, salut! LES ESCLAVES Au bord des claires fontaines LES MARCHANDS Au bord des claires fontaines LES ESCLAVES et LES MARCHANDS Nous pourrons nous rafraîchir, Quand de plus chaudes haleines Sur les sables vont courir! Notre voyage s achève! Ô Jérusalem! Jérusalem, salut CHEFS (avec autorité, aux esclaves) Que dès l abord on remarque Dans ce que vous apportez, Les dons offerts au Tétrarque Par ses nombreuses cités! Séparez l or et les baumes, Les ivoires et l argent! (les esclaves ouvrent les ballots et étalent les présents, les parfums et les étoffes.) ESCLAVES Voici l ambre de Judée! Voici les parfums d Ophir! Voici les pistaches, d Idumée! L ambre de Judée! Les parfums d Ophir! CHEFS Séparez l or et l argent! Rangez l encens, les arômes! Séparez l or et l argent! MARCHANDS (Ténors - 1er Groupe, avec orgueil) Nous arrivons des plus lointaines villes Sans fatiguer nos chevaux de Saron! (Basses - 2e Groupe, de même) Mais no chevaux ne sont pas moins agiles; Nous avons pris cette pourpre à Sidon! 1er Groupe Ah! le Samaritain! Ah! le Samaritain! Nous chevaux ont des ailes! 2e Groupe (avec mépris) Ah! le Pharisien! Ah! le Pharisien! Comme les sauterelles Des rives du Jourdain! LES ESCLAVES, LE MARCHANDS et LE CHEFS (les esclaves se mêlant à la dispute) Quoi! cette indigne race Ose nous outrager! D une pareille audace Nous saurons nous venger! Va! va! Samaritain! Samaritain! Samaritain! Nous acceptons la lutte! Samaritain! Samaritain! Nous acceptons la lutte! MARCHANDS Croient-ils vraiment nous égaler? Quoi! cette indigne race Ose nous outrager! ESCLAVES Croient-ils vraiment les égaler? Samaritain! Nous acceptions la lutte! Nous saurons nous venger! CHEFS Croient-ils vraiment les égaler? Pharisien! En acceptant le lutte, Ils sauront se venger! LES ESCLAVES, LES CHEFS et LES MARCHANDS D une pareille audace Ils sauront se venger! Va! va! Samaritain! (Pharisien!) Croient-ils vraiment nous égaler! (tous, avec respect et criante) Le Chaldéen! PHANUEL (sévèrement) Encore une dispute! Eh! quoi! toujours se quereller? (sombre) Le monde est inquiet, la patrie est en larmes. Et les voilà! les voilà contre eux-mêmes, contre eux tournant leurs armes! Les insensés! les insensés! Les débiles humains Ils en viennent aux mains! Ils restent sourds à la voix immortelle, à la voix immortelle Qui leur répète Amour! Pardon! Vie éternelle! Amour! Pardon! Amour! Vie éternelle! LES ESCLAVES, LES MARCHANDS et LES CHEFS L avenir est trompeur! Faut-il ouvrir son coeur à l espérance vaine? PHANUEL Non! Contre les Romains la révolte est prochaine... J arrive de pays lointains Où les actes suivront de très près les paroles. Bientôt tout changera, les lois et les symboles! LES ESCLAVES, LES MARCHANDS et LES CHEFS Jusqu à ce jour ce qu on nous a promis N allège pas le joug des ennemis! PHANUEL (avec amertume et découragement) Soit! N espèrez donc rien! rien! pour suivez votre route... Pour moi, j attends... j attends, calme et sans doute, Des jours meilleurs, des jours meilleurs, J attends des jours meilleurs pour notre humanité! pour notre humanité! (Les marchands et les esclaves descendent à la ville. Les chefs entrent dans le palais. Phanuel considère tristement la caravane qui s éloigne. Salomé sort par la gauche du Palais, inquiète, indécise; elle aperçoit Phanuel et s approche de lui.) PHANUEL (avec surprise) Ah! Salomé! dans ce palais quelle destinée t amène? (à part) Ignore-t elle encor de quel sang elle est née? (à Salomé) Pourquoi de Siloé as-tu quitté les bords heureux? SALOMÉ (triste et simple) Phanuel...sans cesse...je cherche ma mère! Une voix me criait espère! Cours à Jérusalem! Je ne l ai pas trouvée hélas! Et je reste seule ici-bas! (expressif) Celui dont la parole efface toutes peines, Le Prophète est ici! c est vers lui que je vais! Il est doux, il est bon, sa parole est sereine Il parle... tout se tait... Plus léger sur la plaine L air attentif passe sans bruit... Il parle... (avec ardeur) Ah! quand reviendra-t-il? quand pourrai-je l entendre? Je souffrais... j étais seule et mon coeur s est calmé En écoutant sa voix mélodieuse et tendre, Mon coeur s est calmé! (avec élan et amour) Prophète bien aimé, puis-je vivre sans toi! Prophète bien aimé, puis-je vivre... vivre sans toi! C est là! dans ce désert où la foule étonnée Avait suivi ses pas, (poco a poco appassionato) Qu il m accueillit un jour, enfant abandonnée! Et qu il m ouvrit ses bras! Il est doux, il est bon, Sa parole est sereine, Il parle... tout se tait... plus léger sur la plaine... L air attentif passe sans bruit... Il parle! (avec ardeur) Ah! quand reviendra-t-il? Quand pourrai-je l entendre? Je souffrais... j étais seule et mon coeur s est calmé En écoutant sa voix mélodieuse et tendre, Mon coeur s est calmé! (avec élan et amour) Prophète bien aimé, puis-je vivre sans toi! Prophète bien aimé, puis-je vivre... vivre sans toi! Ah! quand reviendra-t-il? quand pourrai-je l entendre! Prophète bien-aimé, puis-je vivre sans toi! la caravane au loin, dans la vallée) CHOEUR Jérusalem! Jérusalem salut! ville fortunée! Jérusalem, salut! Jérusalem! Jérusalem! PHANUEL (à Salomé) Tu le veux! Pars, enfant, la foi t éclaire Elle te guidera! Et dans ce palais veillera Un ami fidèle et sincère! adieu! Salomé... SALOMÉ (s éloignant) Phanuel! adieu! (Phanuel est allé vers la balustrade, il accompagne Salomé du regard, puis il s éloigne.) Scène II (Par la droite du jardin paraissent les Esclaves du Roi qui, sous la conduite de leurs gardiens, se dirigent vers le Palais. C est la Promenade des Danseuses du Palais. Hérode entre précipitamment par la porte qui a précédemment livré passage à Salomé; d un regard inquiet il parcourt les groupes des Danseuses qui s éloignent, et voit que Salomé n est plus parmi elles.) HÉRODE Elle a fui le palais... Elle a quitté ces lieux...et soudain l angoisse a pénétré mon âme! Déesse ou femme au charme séducteur! Forme à peine entrevue et qui déjà m es chère, Reviens encor! reviens, rêve enchanteur! Salomé! Salomé! ah! reviens! je te veux! c est ma voix qui t implore! Salomé! Salomé! Quelle ivresse ineffable illumine mes cieux! Mon rayon de soleil c est l éclat de tes yeux! c est toi! toi que j attends! je te veux, je t adore! Salomé! Salomé! je te veux reviens! Scène III (Hérodiade paraît, pâle, égarée.) HÉRODIADE (à Hérode) Venge-moi d une suprême offense! C est de toi, de toi seul que j attends ma vengeance! J allais ce matin au désert, Quand un homme à peine couvert, Le front menaçant, la voix brève. (la voix entrecoupée) Se dresse... au milieu... du chemin! comme un vent d orage se lève, Sa voix invoquant le destin, Me poursuit... me trouble... et m outrage! Tremble, me dit-il! tremble, Jézabel!! Que de fléaux sont ton ouvrage! Il faut en rendre compte au ciel? Va, la colère du prophète a fait appel aux nations Bientôt tu courberas la tête Devant leurs malédictions! HÉRODE (impatient) Quel est cet homme? HÉRODIADE C est Jean! c est l apôtre infâme Qui prêche le baptême et la nouvelle foi! HÉRODE (brusquement) Que puis-je? que veux-tu de moi! HÉRODIADE (avec énergie) C est sa tête que je réclame! HÉRODE (avec horreur) Dieux! HÉRODIADE (s adoucissant) Hérode! Hérode! (suppliante) Ne me refuse pas! Ne me refuse pas! Hérode... Rappelle-toi! (avec une tendresse suppliante) Ne me refuse pas! Toi! mon seul bien! Pour qui j ai tout quitté, mon pays et ma fille; N es-tu pas mon soutien, Et ma seul famille? Ne me refuse pas! Ne me refuse pas! Rappelle-toi! Rappelle-toi le Tibrè avec ses bords ombreux, Nous vivions sans compter les heures fugitives, Nos timides baisers étaient nos seuls aveux. Nous n avions pour témoins que les vagues plaintives! Le soir, sous les grands pins, nos serments répétés Eveillaient des échos inconnus à la terre, Et l astre de la nuit, dans ses molles clartés, Enveloppait nos coeurs d amour... et de mystère! Hérode! Hérode! Hérode! Ne me refuse pas; toi, mon seul bien! Pour qui j ai tout quitté mon pays et ma fille; N es-tu pas mon soutien, Et ma seule famille? Ne me refuse pas! Ne me refuse pas! Rappelle-toi! Hérode! Hérode! Ah! Ne me refuse pas! Pour toi j ai tout quitté, mon pays et ma fille... Ne me refuse pas! Rappelle-toi! HÉRODE (la repoussant) Non! je ne puis, je dois céder à la raison! Aimé des Juifs, consolant leur misère; Cet homme est fort, partout on le révère... HÉRODIADE (méprisante) Ah! la peur te conseille! HÉRODE (violent) Et toi c est le démon! HÉRODIADE (de même) Quel nouveau favori t inspire! HÉRODE (terrible et résolu) Je prétends demeurer seul maître dans l empire! HÉRODIADE (avec rage) Tu ne m aimes plus! Soit! seule j accomplirai ce que j ai résolu! HÉRODE Va laisse-moi! HÉRODIADE Jean! (Jean est entré sur les dernières paroles d Hérodiade.) Je te frapperai! JEAN (s avançant calme et terrible) Frappe donc! HÉRODE et HÉRODIADE (avec un cri d épouvante à la vue de Jean) Ah! Toujours lui! HÉRODIADE (avec terreur, à Hérode) Vois! Dans ton palais il me poursuit! Sa malédiction me frappe de terreur! Hélas! ne prendrais-tu pitié de ma douleur Toujours lui! Dans ton palais, dans ton palais, il me poursuit! Hélas! prends pitié de ma douleur! Fuyons! j ai peur! Sa malédiction me frappe de terreur! Toujours lui! Dans ton palais, dans ton palais il me poursuit! Hélas prends pitié de ma douleur! HÉRODE (avec terreur, à lui-même) Ah! Dans mon palais il la poursuit! C est lui! Ô terreur! C est lui! Ô terreur! Toujours lui! Dans mon palais, dans mon palais, il la poursuit! Ah! sa voix me frappe de terreur! Ô terreur! C est lui! Ô terreur! Toujours lui! Dans mon palais, dans mon palais il la poursuit Ah! sa voix me frappe de terreur! JEAN (d une voix éclatante) Jézabel! Jézabel!! Jézabel!!! Pas de pitié! Jézabel! Jézabel!! Jézabel!!! Frappe donc! pour toi, non, jamais de pitié! Nul ne prendra jamais pitié de ta douleur! Jézabel! Jézabel!! Jézabel!!! Pour toi, non jamais... jamais de pitié! HÉRODE (à Jean très énergique) Homme! cesse de menacer! JEAN (à Hérodiade, bravant Hérode) Jézabel!! Sur toi malheur! HÉRODIADE (éperdue) Ah! fuyons! Vois ma terreur! HÉRODE Crains ma fureur! (Hérode entraîne Hérodiade palpitante. Ils entrent précipitamment dans le palais comme fuyant avec terreur devant le geste de malédiction de Jean.) Scène IV JEAN (les regardant s éloigner) Calmez donc vos fureurs Allez, ne parlez pas d offense, Vous que le Seigneur tient déjà dans sa balance! (Salomé apparaît. Elle s élance vers Jean et tombe à ses genoux.) SALOMÉ (avec joie) Jean! je te revois! JEAN (avec bonté) Enfant! que me veux-tu? SALOMÉ (avec transport) Ce que je veux ô Jean! (tendre et émue) Ce que je veux...te dire que je t aime, JEAN Salomé... SALOMÉ ...que je t aime JEAN ...qu ai-je entendu? SALOMÉ Et que je t appartiens! que je vis par toi-même... Qu au son de ta voix tout mon être est suspendu! Je t appartiens! je t aime! Loin de toi je souffrais...ah! je souffrais! et me voilà guérie! Dans ton regard est ma patrie... Mon visage est baigné de larmes... Et mon coeur tressaille de bonheur! JEAN (la soutenant) Que me veut ta splendeur dans l ombre de ma vie? Que ferait ta jeunesse à peine épanouie, Dans les pierres de mon chemin? Pour toi c est la saison où les voeux moins timides Appellent des baisers sur des baisers sur les lèvres avides! Pour toi c est la saison d aimer! d aimer! Pour moi tout autre est le destin! Non! je ne veux pas t entendre! Non je ne veux pas t entendre! Laisse-moi! éloigne-toi! Pauvre âme naïve et tendre! va, laisse-moi! Pauvre âme naïve et tendre! Va! âme naïve et tendre! Va! pauvre âme éloigne-toi! Va-t en! SALOMÉ (avec élan) Ah! je veux t aimer sur terre! JEAN (la repoussant avec tristesse) Non! Jamais! je ne veux pas t entendre! SALOMÉ (avec ardeur) Non! l amour n est pas un blasphème! C est ton amour que je veux! Je t aime! c est toi seul que j aime! Qu à tes genoux s épande l or de mes cheveux! oui, c est toi seul que j aime! C est toi! toi seul, que j aime! ô Jean! JEAN (éperdu) Jamais! (inspiré) Aime-moi donc alors, mais comme on aime en songe! Dans la mystique ardeur où l idéal te plonge, Transfigure l amour qui consume tes sens! Bannis tous les transports d un sentiment profane, Élève ton âme jusqu au ciel, qu elle plane Au milieu des parfums d un nuageux encens! Enfant, regarde cette aurore De vie et d immortalité! Regarde! N entends-tu pas les saints cantiques Qui prennent leur essor Et les voeux des âmes mystiques Ouvrant leurs ailes d or! Enfant, regarde cette aurore! La foi nouvelle est près d éclore! Enfant, regarde cette aurore De vie et d immortalité! SALOMÉ (ravie) Ah! je t écoute! je t adore! L éclat de tes yeux plus resplendissant que l aurore Illumine les cieux! Je t écoute, je t adore! Je t aime! je t adore! Je t aime! je t adore! je t appartiens JEAN Enfant, c est la foi nouvelle et la vie! C est la foi nouvelle et l immortalité! C est l immortalité! Regarde cette aurore! Regarde! cette aurore! ô vérité! (Jean se délivre des bras de Salomé qui tombe à genoux en levant les mains vers le ciel.) RIDEAU Acte I Scène I (Une grande cour dans l intérieur de palais d Hérode à Jérusalem dans le lointain Le Mer Morte entourée des collines de la Judée. C est l aurore - presque la nuit encore; des chefs sont endormis à terre près de la barrière qui sépare le palais de la vallée où les caravanes reposent en attendant le jour. RIDEAU Le jour paraît) (les chefs s éveillent, se lèvent et appellent les marchands.) CHEFS (en scène) Alerte! Levez-vous! Le palais est ouvert! Alerte! Vous tous qui venez du désert, Alerte! Alerte! Debout! LES ESCLAVES et LES MARCHANDS (L esclaves dans les coulisses) Alerte! Le palais est ouvert! Alerte! Le palais est ouvert! (les esclaves portant de lourds fardeau gravissent lentement la côte.) LES ESCLAVES et LES MARCHANDS Voici que le jour se lève, Nous avons touché le but. Notre voyage s achève, Ô Jérusalem! Jérusalem, salut! LES ESCLAVES Au bord des claires fontaines LES MARCHANDS Au bord des claires fontaines LES ESCLAVES et LES MARCHANDS Nous pourrons nous rafraîchir, Quand de plus chaudes haleines Sur les sables vont courir! Notre voyage s achève! Ô Jérusalem! Jérusalem, salut CHEFS (avec autorité, aux esclaves) Que dès l abord on remarque Dans ce que vous apportez, Les dons offerts au Tétrarque Par ses nombreuses cités! Séparez l or et les baumes, Les ivoires et l argent! (les esclaves ouvrent les ballots et étalent les présents, les parfums et les étoffes.) ESCLAVES Voici l ambre de Judée! Voici les parfums d Ophir! Voici les pistaches, d Idumée! L ambre de Judée! Les parfums d Ophir! CHEFS Séparez l or et l argent! Rangez l encens, les arômes! Séparez l or et l argent! MARCHANDS (Ténors - 1er Groupe, avec orgueil) Nous arrivons des plus lointaines villes Sans fatiguer nos chevaux de Saron! (Basses - 2e Groupe, de même) Mais no chevaux ne sont pas moins agiles; Nous avons pris cette pourpre à Sidon! 1er Groupe Ah! le Samaritain! Ah! le Samaritain! Nous chevaux ont des ailes! 2e Groupe (avec mépris) Ah! le Pharisien! Ah! le Pharisien! Comme les sauterelles Des rives du Jourdain! LES ESCLAVES, LE MARCHANDS et LE CHEFS (les esclaves se mêlant à la dispute) Quoi! cette indigne race Ose nous outrager! D une pareille audace Nous saurons nous venger! Va! va! Samaritain! Samaritain! Samaritain! Nous acceptons la lutte! Samaritain! Samaritain! Nous acceptons la lutte! MARCHANDS Croient-ils vraiment nous égaler? Quoi! cette indigne race Ose nous outrager! ESCLAVES Croient-ils vraiment les égaler? Samaritain! Nous acceptions la lutte! Nous saurons nous venger! CHEFS Croient-ils vraiment les égaler? Pharisien! En acceptant le lutte, Ils sauront se venger! LES ESCLAVES, LES CHEFS et LES MARCHANDS D une pareille audace Ils sauront se venger! Va! va! Samaritain! (Pharisien!) Croient-ils vraiment nous égaler! (tous, avec respect et criante) Le Chaldéen! PHANUEL (sévèrement) Encore une dispute! Eh! quoi! toujours se quereller? (sombre) Le monde est inquiet, la patrie est en larmes. Et les voilà! les voilà contre eux-mêmes, contre eux tournant leurs armes! Les insensés! les insensés! Les débiles humains Ils en viennent aux mains! Ils restent sourds à la voix immortelle, à la voix immortelle Qui leur répète Amour! Pardon! Vie éternelle! Amour! Pardon! Amour! Vie éternelle! LES ESCLAVES, LES MARCHANDS et LES CHEFS L avenir est trompeur! Faut-il ouvrir son coeur à l espérance vaine? PHANUEL Non! Contre les Romains la révolte est prochaine... J arrive de pays lointains Où les actes suivront de très près les paroles. Bientôt tout changera, les lois et les symboles! LES ESCLAVES, LES MARCHANDS et LES CHEFS Jusqu à ce jour ce qu on nous a promis N allège pas le joug des ennemis! PHANUEL (avec amertume et découragement) Soit! N espèrez donc rien! rien! pour suivez votre route... Pour moi, j attends... j attends, calme et sans doute, Des jours meilleurs, des jours meilleurs, J attends des jours meilleurs pour notre humanité! pour notre humanité! (Les marchands et les esclaves descendent à la ville. Les chefs entrent dans le palais. Phanuel considère tristement la caravane qui s éloigne. Salomé sort par la gauche du Palais, inquiète, indécise; elle aperçoit Phanuel et s approche de lui.) PHANUEL (avec surprise) Ah! Salomé! dans ce palais quelle destinée t amène? (à part) Ignore-t elle encor de quel sang elle est née? (à Salomé) Pourquoi de Siloé as-tu quitté les bords heureux? SALOMÉ (triste et simple) Phanuel...sans cesse...je cherche ma mère! Une voix me criait espère! Cours à Jérusalem! Je ne l ai pas trouvée hélas! Et je reste seule ici-bas! (expressif) Celui dont la parole efface toutes peines, Le Prophète est ici! c est vers lui que je vais! Il est doux, il est bon, sa parole est sereine Il parle... tout se tait... Plus léger sur la plaine L air attentif passe sans bruit... Il parle... (avec ardeur) Ah! quand reviendra-t-il? quand pourrai-je l entendre? Je souffrais... j étais seule et mon coeur s est calmé En écoutant sa voix mélodieuse et tendre, Mon coeur s est calmé! (avec élan et amour) Prophète bien aimé, puis-je vivre sans toi! Prophète bien aimé, puis-je vivre... vivre sans toi! C est là! dans ce désert où la foule étonnée Avait suivi ses pas, (poco a poco appassionato) Qu il m accueillit un jour, enfant abandonnée! Et qu il m ouvrit ses bras! Il est doux, il est bon, Sa parole est sereine, Il parle... tout se tait... plus léger sur la plaine... L air attentif passe sans bruit... Il parle! (avec ardeur) Ah! quand reviendra-t-il? Quand pourrai-je l entendre? Je souffrais... j étais seule et mon coeur s est calmé En écoutant sa voix mélodieuse et tendre, Mon coeur s est calmé! (avec élan et amour) Prophète bien aimé, puis-je vivre sans toi! Prophète bien aimé, puis-je vivre... vivre sans toi! Ah! quand reviendra-t-il? quand pourrai-je l entendre! Prophète bien-aimé, puis-je vivre sans toi! la caravane au loin, dans la vallée) CHOEUR Jérusalem! Jérusalem salut! ville fortunée! Jérusalem, salut! Jérusalem! Jérusalem! PHANUEL (à Salomé) Tu le veux! Pars, enfant, la foi t éclaire Elle te guidera! Et dans ce palais veillera Un ami fidèle et sincère! adieu! Salomé... SALOMÉ (s éloignant) Phanuel! adieu! (Phanuel est allé vers la balustrade, il accompagne Salomé du regard, puis il s éloigne.) Scène II (Par la droite du jardin paraissent les Esclaves du Roi qui, sous la conduite de leurs gardiens, se dirigent vers le Palais. C est la Promenade des Danseuses du Palais. Hérode entre précipitamment par la porte qui a précédemment livré passage à Salomé; d un regard inquiet il parcourt les groupes des Danseuses qui s éloignent, et voit que Salomé n est plus parmi elles.) HÉRODE Elle a fui le palais... Elle a quitté ces lieux...et soudain l angoisse a pénétré mon âme! Déesse ou femme au charme séducteur! Forme à peine entrevue et qui déjà m es chère, Reviens encor! reviens, rêve enchanteur! Salomé! Salomé! ah! reviens! je te veux! c est ma voix qui t implore! Salomé! Salomé! Quelle ivresse ineffable illumine mes cieux! Mon rayon de soleil c est l éclat de tes yeux! c est toi! toi que j attends! je te veux, je t adore! Salomé! Salomé! je te veux reviens! Scène III (Hérodiade paraît, pâle, égarée.) HÉRODIADE (à Hérode) Venge-moi d une suprême offense! C est de toi, de toi seul que j attends ma vengeance! J allais ce matin au désert, Quand un homme à peine couvert, Le front menaçant, la voix brève. (la voix entrecoupée) Se dresse... au milieu... du chemin! comme un vent d orage se lève, Sa voix invoquant le destin, Me poursuit... me trouble... et m outrage! Tremble, me dit-il! tremble, Jézabel!! Que de fléaux sont ton ouvrage! Il faut en rendre compte au ciel? Va, la colère du prophète a fait appel aux nations Bientôt tu courberas la tête Devant leurs malédictions! HÉRODE (impatient) Quel est cet homme? HÉRODIADE C est Jean! c est l apôtre infâme Qui prêche le baptême et la nouvelle foi! HÉRODE (brusquement) Que puis-je? que veux-tu de moi! HÉRODIADE (avec énergie) C est sa tête que je réclame! HÉRODE (avec horreur) Dieux! HÉRODIADE (s adoucissant) Hérode! Hérode! (suppliante) Ne me refuse pas! Ne me refuse pas! Hérode... Rappelle-toi! (avec une tendresse suppliante) Ne me refuse pas! Toi! mon seul bien! Pour qui j ai tout quitté, mon pays et ma fille; N es-tu pas mon soutien, Et ma seul famille? Ne me refuse pas! Ne me refuse pas! Rappelle-toi! Rappelle-toi le Tibrè avec ses bords ombreux, Nous vivions sans compter les heures fugitives, Nos timides baisers étaient nos seuls aveux. Nous n avions pour témoins que les vagues plaintives! Le soir, sous les grands pins, nos serments répétés Eveillaient des échos inconnus à la terre, Et l astre de la nuit, dans ses molles clartés, Enveloppait nos coeurs d amour... et de mystère! Hérode! Hérode! Hérode! Ne me refuse pas; toi, mon seul bien! Pour qui j ai tout quitté mon pays et ma fille; N es-tu pas mon soutien, Et ma seule famille? Ne me refuse pas! Ne me refuse pas! Rappelle-toi! Hérode! Hérode! Ah! Ne me refuse pas! Pour toi j ai tout quitté, mon pays et ma fille... Ne me refuse pas! Rappelle-toi! HÉRODE (la repoussant) Non! je ne puis, je dois céder à la raison! Aimé des Juifs, consolant leur misère; Cet homme est fort, partout on le révère... HÉRODIADE (méprisante) Ah! la peur te conseille! HÉRODE (violent) Et toi c est le démon! HÉRODIADE (de même) Quel nouveau favori t inspire! HÉRODE (terrible et résolu) Je prétends demeurer seul maître dans l empire! HÉRODIADE (avec rage) Tu ne m aimes plus! Soit! seule j accomplirai ce que j ai résolu! HÉRODE Va laisse-moi! HÉRODIADE Jean! (Jean est entré sur les dernières paroles d Hérodiade.) Je te frapperai! JEAN (s avançant calme et terrible) Frappe donc! HÉRODE et HÉRODIADE (avec un cri d épouvante à la vue de Jean) Ah! Toujours lui! HÉRODIADE (avec terreur, à Hérode) Vois! Dans ton palais il me poursuit! Sa malédiction me frappe de terreur! Hélas! ne prendrais-tu pitié de ma douleur Toujours lui! Dans ton palais, dans ton palais, il me poursuit! Hélas! prends pitié de ma douleur! Fuyons! j ai peur! Sa malédiction me frappe de terreur! Toujours lui! Dans ton palais, dans ton palais il me poursuit! Hélas prends pitié de ma douleur! HÉRODE (avec terreur, à lui-même) Ah! Dans mon palais il la poursuit! C est lui! Ô terreur! C est lui! Ô terreur! Toujours lui! Dans mon palais, dans mon palais, il la poursuit! Ah! sa voix me frappe de terreur! Ô terreur! C est lui! Ô terreur! Toujours lui! Dans mon palais, dans mon palais il la poursuit Ah! sa voix me frappe de terreur! JEAN (d une voix éclatante) Jézabel! Jézabel!! Jézabel!!! Pas de pitié! Jézabel! Jézabel!! Jézabel!!! Frappe donc! pour toi, non, jamais de pitié! Nul ne prendra jamais pitié de ta douleur! Jézabel! Jézabel!! Jézabel!!! Pour toi, non jamais... jamais de pitié! HÉRODE (à Jean très énergique) Homme! cesse de menacer! JEAN (à Hérodiade, bravant Hérode) Jézabel!! Sur toi malheur! HÉRODIADE (éperdue) Ah! fuyons! Vois ma terreur! HÉRODE Crains ma fureur! (Hérode entraîne Hérodiade palpitante. Ils entrent précipitamment dans le palais comme fuyant avec terreur devant le geste de malédiction de Jean.) Scène IV JEAN (les regardant s éloigner) Calmez donc vos fureurs Allez, ne parlez pas d offense, Vous que le Seigneur tient déjà dans sa balance! (Salomé apparaît. Elle s élance vers Jean et tombe à ses genoux.) SALOMÉ (avec joie) Jean! je te revois! JEAN (avec bonté) Enfant! que me veux-tu? SALOMÉ (avec transport) Ce que je veux ô Jean! (tendre et émue) Ce que je veux...te dire que je t aime, JEAN Salomé... SALOMÉ ...que je t aime JEAN ...qu ai-je entendu? SALOMÉ Et que je t appartiens! que je vis par toi-même... Qu au son de ta voix tout mon être est suspendu! Je t appartiens! je t aime! Loin de toi je souffrais...ah! je souffrais! et me voilà guérie! Dans ton regard est ma patrie... Mon visage est baigné de larmes... Et mon coeur tressaille de bonheur! JEAN (la soutenant) Que me veut ta splendeur dans l ombre de ma vie? Que ferait ta jeunesse à peine épanouie, Dans les pierres de mon chemin? Pour toi c est la saison où les voeux moins timides Appellent des baisers sur des baisers sur les lèvres avides! Pour toi c est la saison d aimer! d aimer! Pour moi tout autre est le destin! Non! je ne veux pas t entendre! Non je ne veux pas t entendre! Laisse-moi! éloigne-toi! Pauvre âme naïve et tendre! va, laisse-moi! Pauvre âme naïve et tendre! Va! âme naïve et tendre! Va! pauvre âme éloigne-toi! Va-t en! SALOMÉ (avec élan) Ah! je veux t aimer sur terre! JEAN (la repoussant avec tristesse) Non! Jamais! je ne veux pas t entendre! SALOMÉ (avec ardeur) Non! l amour n est pas un blasphème! C est ton amour que je veux! Je t aime! c est toi seul que j aime! Qu à tes genoux s épande l or de mes cheveux! oui, c est toi seul que j aime! C est toi! toi seul, que j aime! ô Jean! JEAN (éperdu) Jamais! (inspiré) Aime-moi donc alors, mais comme on aime en songe! Dans la mystique ardeur où l idéal te plonge, Transfigure l amour qui consume tes sens! Bannis tous les transports d un sentiment profane, Élève ton âme jusqu au ciel, qu elle plane Au milieu des parfums d un nuageux encens! Enfant, regarde cette aurore De vie et d immortalité! Regarde! N entends-tu pas les saints cantiques Qui prennent leur essor Et les voeux des âmes mystiques Ouvrant leurs ailes d or! Enfant, regarde cette aurore! La foi nouvelle est près d éclore! Enfant, regarde cette aurore De vie et d immortalité! SALOMÉ (ravie) Ah! je t écoute! je t adore! L éclat de tes yeux plus resplendissant que l aurore Illumine les cieux! Je t écoute, je t adore! Je t aime! je t adore! Je t aime! je t adore! je t appartiens JEAN Enfant, c est la foi nouvelle et la vie! C est la foi nouvelle et l immortalité! C est l immortalité! Regarde cette aurore! Regarde! cette aurore! ô vérité! (Jean se délivre des bras de Salomé qui tombe à genoux en levant les mains vers le ciel.) RIDEAU Massenet,Jules/Hérodiade/II-1
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imageプラグインエラー ご指定のファイルが見つかりません。ファイル名を確認して、再度指定してください。 (Flare.jpg) "I strive for elegance and speed in my work." ――Jaya Ballard, Task Mage アイスエイジ imageプラグインエラー ご指定のファイルが見つかりません。ファイル名を確認して、再度指定してください。 (Flare2.jpg) 森の中では、焚き火の炎が空を照らし、黒雲が重く拡がる。 ――「夜と昼の恋歌」 "In the forest, fires light the sky as black clouds unfold their weight." ――"Love Song of Night and Day" ミラージュ imageプラグインエラー ご指定のファイルが見つかりません。ファイル名を確認して、再度指定してください。 (Flare3.jpg) 破壊の秘密といっても難しいことはない。何もかも焼けばいいのだ。 The secret of destruction is simple everything burns. 第5版 【M TG Wiki】 名前